« Je clos cette visite aux peintres en insistant sur l’envoi de Carrière. De plus en plus, son art recherche des ensembles et voisine avec la sculpture.
Du modèle précis et comme circonstanciel, Carrière parvient à dégager une apparence, qu’il maintient comme hors temps. Il la veut définitive et son désir serait qu’elle fût immémoriale. Il agrandit et élargit sans cesse sa vision des choses. Jadis il ne négligeait ni le charme ni la grâce. Aujourd’hui, il sacrifie tout à la puissance et à la force. Quelques lignes dominatrices qu’il retrouve dans la nature entière enveloppent ses groupes et les isolent à peine de l’espace infini. Ainsi compris-et malgré toutes les objections secondaires qui affluent – l’œuvre de ce peintre apparaît comme un de ceux qui dominent l’art français. »